Né à Nancy en 1886 dans une famille d’artistes, puisque son père n’est autre que le célèbre ébéniste Louis Majorelle, Jacques est bercé dans un univers culturel riche. Alors qu’il étudie l’architecture, il décide de mettre de côté cette discipline pour se consacrer à une tout autre passion : la peinture.
Formé à Nancy puis à Paris, il découvre le monde en voyageant seul ou avec sa famille et s’inspire, dans ses toiles, des cultures auxquelles il a accès pendant ses séjours à l’étranger.
Invité au Maroc par un ami de son père, il découvre Marrakech, la ville rouge pour laquelle il s’éprend et s’y installe quelques années plus tard avec sa femme. Sa peinture se tourne alors complètement vers la beauté du Maroc. De nombreux voyages dans le Sud lui inspirent des tableaux sur les coutumes locales : les marchands dans les souks, les parures des femmes et les tenues traditionnelles…
Après quelques années de vie au Maroc, Jacques Majorelle achète un terrain à Marrakech sur lequel il se fait construire une maison au style mauresque ainsi que des ateliers pour travailler. Mais Jacques Majorelle a la main verte et son grand intérêt pour la botanique le rattrape. Si la maison et les ateliers demeurent de belles bâtisses meublées avec goût, c’est le jardin qui sera au cœur de sa passion ! Majorelle souhaitait donner une atmosphère générale de bien-être et de paix aux jardins. Pour contribuer à cette ambiance, des plantes provenant des cinq continents ont trouvé leur place au cœur du parc, s’entremêlant et se côtoyant sur chaque parcelle : cactus d’Amérique, palmiers d’Afrique, lotus d’Asie, cyprès d’Europe et yuccas d’Océanie… C’est un lieu unique à Marrakech !
Mais l’entretien du jardin coûte cher à Jacques Majorelle qui se doit de l’ouvrir au public dès 1947 exigeant un droit d’entrée. La propriété de l’artiste peintre va également perdre une partie de sa valeur lors du divorce de ce dernier, quelques années plus tard. Jacques Majorelle se séparera définitivement de ses droits sur la maison et son jardin à la suite d’accidents graves qui vont le contraindre à rentrer en France et à subir des opérations onéreuses.
Jacques Majorelle est mort en 1962. Il n’aurait jamais pu imaginer la beauté actuelle du lieu suite au rachat de la propriété par le couple Bergé/St Laurent, ni même pu revoir Marrakech.